Mali: le président IBK a parcouru plus de 15 fois le tour de la Terre en 3 ans!

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Le 30/09/2016 à 17h33, mis à jour le 30/09/2016 à 23h22

Revue de presseDepuis son investiture en 2013, Ibrahim Boubacar Keita a voyagé 100 fois sur les frais du contribuable malien et visité 38 pays, selon Malilink (Malilink Investigative reporting Group –MIRG). Ces déplacements coûtent cher à l'Etat, alors que le pays est plongé dans une crise multidimensionnelle.

Kiosque le360 Afrique. S’il ne détient pas de titre honorifique de «président voyageur», il s’en approche. En effet, le groupe d’investigation de Malilink (Malilink Investigative reporting group -MIRG), qui recense les données relatives aux voyages du chef de l’Etat malien, a comptabilisé en tout 100 voyages effectués par Ibrahima Boubakar Keita entre le 4 septembre 2013 et le 4 septembre 2016. Un record difficile à battre. A titre de comparaison, en 7 ans et demi à la tête des Etats-Unis, Barak Obama n’a effectué que 50 voyages internationaux.

Ces voyages ne sont pas vraiment une surprise. Le président malien aime voyager. Pour preuve, l’un de ses premiers actes à la tête du Mali, plongé dans une crise profonde et multidimensionnelle, a été, souligne maliactu.info, «l’achat d’un nouvel avion présidentiel» nécessaire pour ses interminables voyages à l’étranger.

En détail, les données fournies par MIRG font état de 100 voyages, plus de 618.927 km parcourus dans les airs, soit plus de 15 fois le tour du monde, visité 38 pays différents. Selon le groupe d’investigation, cité par maliactu.info, «de ces 100 voyages, 54 étaient pour des sommets et conférences, et seulement 17 pour des visites bilatérales. 77 de ces visites auraient pu être effectuées soit par le Premier ministre, ou le ministre des Affaires étrangères».

En tout cas, selon maliactu.info, «l’utilité de plusieurs de ces déplacements est contestée par bon nombre de Maliens».

Du point de vue coût de ces voyages, l’institution estime que «chaque heure de vol de l’avion présidentiel coûte à l’Etat environ 13 millions de francs CFA», révèle MIRG. C’est dire que les déplacement du chef de l’Etat malien coûtent cher au contribuable malien, alors qu’ils n'ont rien apporté -ou très peu- au pays en termes de «valeur ajoutée».

Partant, «le président a encore trois ans avant la fin de son mandat. Il doit tempérer le nombre de ses voyages et se concentrer sur les innombrables problèmes internes du Mali».

En attendant de connaître la suite qu’il va donner à ses voyages, IBK a signé son 101e voyage lors de l’investiture d’Ali Bongo marquant ainsi le 1er déplacement de la seconde partie de son sixtennat.

Par Kofi Gabriel
Le 30/09/2016 à 17h33, mis à jour le 30/09/2016 à 23h22