Mali: des milliers de personnes dans les rues de Bamako pour décrier le régime en place

Marche de l'opposition du 1er octobre 2016.

Marche de l'opposition du 1er octobre 2016.. DR

Le 01/10/2016 à 22h36, mis à jour le 02/10/2016 à 12h54

Comme annoncé, l’opposition malienne et les associations de la société civile étaient dans les rues de la capitale ce samedi 1er octobre, pour exprimer leur ras-le-bol face à l’incapacité du pouvoir à sortir le pays du marasme.

De la Place de la liberté jusqu’à la Bourse de travail, le chef de file de l’opposition et ses camarades ont dénoncé la mauvaise gestion etl’incapacité du gouvernement à faire face à la crise au septentrion du pays, clameé le retour de l’ancien président ATT, mais aussi et surtout demandé le retrait pour une seconde lecture de la loi électorale votée par l’Assemblée nationale.

«Notre Mali est en terribles souffrances sociales, en persistantes déviances affairistes, en misères économiques grandissantes et en méfiances inquiétantes de la communauté internationale et des investisseurs. Plus de 30 mois d’immobilisme, voire de recul, ont anéanti l'espoir, le bonheur et l'honneur tant promis. Or, notre peuple n’aspire qu’à la paix, à la quiétude dans la solidarité et le partage.

C’est pourquoi nous avons invité les Maliennes et les Maliens de tous bords, ce matin à «la Marche pour le Mali», pour faire entendre le cri de désespoir de notre peuple, le cri du peuple est notre cri à tous et c’est ensemble que nous devons désormais nous engager au chevet de notre pays pour le bien-être des populations, au-delà de tous les clivages politiques, dénoncer non seulement les dérives du régime, mais aussi et surtout… dire non à l'absence de dialogue social justifiant ainsi le malaise social grandissant; à la mauvaise gestion du Nord; à la mauvaise gouvernance; à la corruption généralisée; à la dilapidation de nos maigres ressources; à l’arrogance et au mépris etc.», peut-on lire dans une déclaration.

L’opposition exige aussi: la tenue des Concertations nationales pour la refondation de l’État, le retour du président ATT pour une vraie réconciliation nationale, le retrait de la nouvelle loi électorale, la fin de la dilapidation des ressources publiques, une meilleure dotation des FAMAS pour la défense de l’intégrité du territoire et la sécurisation des personnes et de leurs biens, la fin de la gestion patrimoniale de l’État, etc.

Par Daouda Tougan Konaté (Bamako, correspondance)
Le 01/10/2016 à 22h36, mis à jour le 02/10/2016 à 12h54