Dans un communiqué parvenu aujourd’hui à Le360 Afrique, l’ancien ministre malien, Hamma Ag Mahmoud affirme avoir lancé un mouvement politico-armé au nord Mali. "Tout en réaffirmant son adhésion au processus d’Alger, la communauté Kel Ansar et ses alliés décident de la création d’un mouvement politico-armé dénommé «Congrès pour la justice dans l’Azawad» (CJA), pour garantir la viabilité et la fiabilité de l’application de l’Accord de paix, particulièrement dans les régions de Tombouctou et Touadenni", affirme le communiqué daté de ce lundi 10 octobre.
La raison de la naissance de cet énième mouvement serait l’exclusion "de la communauté Kel Ansar" de la mise en œuvre de l’accord d’Alger. La communauté des Kel Ansar, faut-il le rappeler, fait partie des nombreuses tribus touaregs du nord Mali avec comme fief Gargando, une localité de moins de 8.000 habitants, dans la région de Tombouctou.
Le CJA promet de mettre "en place ses instances statutaires à l’issue d’un congrès qu’il tiendra dans les plus brefs délais dans l’Azawad".
Le communiqué est signé conjointement à Gargando par Hamma Ag Mahmoud, ancien ministre malien actuellement en exil en Mauritanie et par le Colonel Abass Ag Mohamed en sa qualité de représentant du chef d’Etat-major militaire.
La naissance de ce mouvement témoigne des divisions profondes au sein de la communauté touareg incapable de s'entendre. C'est ce qui explique les affrontements meurtriers entre frères touaregs à Kidal entre le Gatia et la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA).