Mali: les rangs de l’opposition parlementaire se renforcent avec un nouveau groupe

Omar Mariko, président du SADI.

Omar Mariko, président du SADI.. DR

Le 14/10/2016 à 07h27

L’Assemblée nationale du Mali enregistre, ce jeudi 13 octobre 2016, la naissance d’un nouveau groupe parlementaire de l’opposition. Celui-ci est issu de l’alliance du parti ADP-Maliba et le parti Sadi de l’enfant terrible de la classe politique malienne, Dr Oumar Mariko.

Le parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi) vient de pactiser avec l’Alliance pour la démocratie et la paix (ADP-Maliba) pour mettre sur pied ce nouveau groupe parlementaire se réclamant de l’opposition. Toutefois, les initiateurs affirment ne pas appartenir à l’opposition incarnée par le chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaïla Cissé. «A l’issue d’une rencontre d’échanges et de travail qui s’est déroulée hier 12 octobre 2016 au siège de l’ADP-Maliba, le parti Sadi et l’ADP-Maliba ont finalisé une déclaration politique créant le groupe parlementaire ADP-Maliba/SADI», indique un communiqué rendu public par les deux formations.

Et l’honorable Oumar Mariko de préciser : «Nous venons d’élaborer une déclaration de politique générale pour une opposition parlementaire avec l’ADP-Maliba. Nous nous démarquons de l’opposition incarnée par Soumaïla Cissé et autres. Nous sommes 15 députés dont 9 de l’ADP-Maliba et 5 du Sadi. Nous attendons d’autres arrivées». Selon les concepteurs de ce nouveau groupe, il représente la 4e force politique à l’hémicycle. Le groupe ADP-Maliba/Sadi vient donc grossir les rangs des opposants au régime, ce qui ne rendra pas facile la tâche au Président IBK.

A rappeler, que l’ADP-Mali, un parti fondé par l’opérateur économique, Aliou Badra Diallo, patron de Wassoulou Or et dirigé par le député Amadou Thiam, 2e vice-président de l’Assemblée nationale, avait quitté avec fracas la majorité présidentielle. Il avait ensuite réussi à débaucher quatre députés du parti présidentiel, le RPM. Quant au Sadi du Dr Oumar Mariko, il avait refusé de signer la charte de la majorité présidentielle avant d'officialiser son départ de celle-ci ce 12 octobre.

Par Daouda Tougan Konaté (Bamako, correspondance)
Le 14/10/2016 à 07h27