Hier soir au journal de 20h, les Maliens ont accueilli avec beaucoup d’espoir et de satisfaction l’ouverture des classes à Kidal marquée par la présence du gouverneur nommé par Bamako, dans cette cité jusque-là interdite d’accès à l’Etat central depuis la visite dramatique de l’ancien Premier ministre Moussa Mara, le 17 mai 2014. Le drapeau national y était bien installé au présidium de la cérémonie officielle. Une première à Kidal qui témoigne, s'il en faut, de l’engagement et de la bonne foi des rebelles séparatistes à s’inscrire dans le giron de la République.
D'ailleurs, dans un communiqué en date du 12 octobre dernier, signé aussi par Ilad Ag Mohamed, la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma) avait annoncé que «la cérémonie d’ouverture des classes à Kidal, à laquelle sont invités tous les partenaires de l’école, confirme la volonté de la Cma de faciliter le retour de l’administration conformément à l’accord».
Pour les ex-rebelles, cette volonté est également une réponse positive à l’appel lancé par la médiation internationale et les garants de l’Accord de paix lors de la réunion interministérielle tenue à New York en marge de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations Unies.
L’espoir que suscite cette présence de l’autorité de l’Etat dans la ville rebelle est conforté par d’autres mesures prises dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation.
A noter que le gouvernement de la République du Mali, s’est acquitté de l’une des exigences des groupes armés, lors de son conseil des ministres extraordinaire du 14 octobre avec l’adoption des projets de décret portant nomination des membres de l’Autorité intérimaire des régions de Tombouctou, de Gao et de Kidal et du Collège transitoire des régions de Taoudéni et Ménaka.
