Mali: une houleuse élection communale en perspective à Bamako

C’est un coup de tonnerre en commune II du district de Bamako. L’Alliance dans la perspective des communales du 20 novembre prochain qui comporte les poids lourds de la classe politique malienne (Urd, Adema, Parena) sont exclus de l’élection. Leur liste a été invalidée par le tribunal de la commune II.

L’Urd de Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition, le Parena de Tiéblé Dramé, le parti Fare de l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, tous de l’opposition, ne prendront pas part au scrutin du 20 novembre. A cela s’ajoute l’Adema de l’ancien président de la transition ,Dioncounda Traoré, parti membre de la majorité, mais qui se retrouve sur la même liste que ceux de l’opposition dans le cadre d’une Alliance.

Pour les responsables de ces partis qui ont organisé un sit-in hier devant le tribunal, l’annulation de leur liste est un plan machiavélique visant à exclure de la course les forces politiques capables de battre le Rassemblement pour le Mali (RPM) du président IBK dans cette commune. Dans un document remis à la presse, ils s'insurgent contre le juge du tribunal qu’ils accusent de corrompu. Sur les pancartes on pouvait lire : «Ils t’ont donné combien monsieur le juge pour ce travail ?», «Sauvons la démocratie en commune II», «Non aux juges corrompus», etc.

«Comment on peut aller aux élections sans l’Adema et l’URD, les première et deuxième forces politique? Nous ne laisserons pas faire. Sans ces partis, il n’y aura pas d’élections», préviennent les membres de cette alliance qui ont décidé d'user de toutes les voies pour obtenir l’annulation de cette décision d’invalidation de leur liste.

Il faut retenir que la commune II du district de Bamako est une commune stratégique, qui en plus d’être la commune qui abrite les familles fondatrices de Bamako, est le fiel électoral de Karim Keïta, fils du Président Kéïta et député à l’Assemblée nationale.