Mali: des élections communales sous haute tension

DR

Le 18/11/2016 à 17h41

Les Maliens sont appelés aux urnes le dimanche 20 novembre courant. A moins de 48 heures du déroulement du scrutin, et une campagne marquée par quelques incidents, l’opposition parle de «fraude généralisée» en préparation et dénonce les violences.

Kiosque le360 Afrique: Le Mali se prépare à des élections communales prévues ce dimanche 20 novembre 2016. Les premières depuis la signature de l’Accord de paix avec les rebelles du Nord et qui devraient concerner cette fois-ci tout le territoire malien.

Reste que l’opposition malienne a exprimé ses inquiétudes face aux dangers qui planent sur l’organisation du scrutin du 20 novembre. «Que d’incertitudes sur ces élections. Le cadre juridique des élections communales de 2016 et la résurgence des vieilles pratiques de corruption, de fraude électorale, de trafic d’influence sur les cadres de l’administration locale à travers le pays, ne rassurent guère sur leur bonne issue, tant ces consultations sont parsemées de pratiques irrégulières qui divisent les parties prenantes», souligne maliactu.net, citant «Le Républicain».

Au niveau organisationnel, l’opposition dénonce qu’une loi abrogée (loi n°06-44 du 04 septembre 2006) serve de base pour l’organisation des élections communales du 20 novembre courant.

En outre, elle avance que l’organisation de ces élections s’annonce difficile. Outre le problème épineux de la sécurité qui se pose avec beaucoup d’acuité du fait de la multiplication des attaques terroristes dans les régions du nord et centre, l’opposition malienne dénonce les «assassinats» et la «fraude généralisée» en cours de préparation.

Mali: 12 milliards de Francs CFA pour l'organisation des élections communales

Ainsi, lors d’un point de presse organisé hier, l’opposition a annoncé qu’«une fraude généralisée se prépare en faveur du parti au pouvoir, le RPM –Rassemblement pour le Mali-, des spécimens de bulletins autres que ceux délivrés par l’administration ainsi que des bulletins de vote ont été découverts dans plusieurs circonscriptions électorales du pays, notamment à Dioïla, dans les communes IV, V et VI de Bamako».

En plus de cette dénonciation, l’opposition malienne a aussi pointé du doigt les violences et intimidations à l’encontre des candidats de l’opposition. «C’est dans ce climat que le Directeur de campagne de la liste PSP –Parti progressiste soudanais- de Douentza a été assassiné alors qu’il était en campagne, un militant de l’URD –Union pour la république et la démocratie-, ami du député URD Amadou Maiga élu de Douentza a été lui aussi assassiné», révèle t-elle. 

Par Kofi Gabriel
Le 18/11/2016 à 17h41