Le chef du gouvernement malien avait à ses côtés, pour la circonstance, Mbaranga Gasarabwe, la représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations-Unies, coordinatrice humanitaire et coordinatrice résidente du Système des Nations-Unies au Mali, et Thierno Oumar A. Diallo, ministre des Affaires religieuses et du culte.
Les travaux se sont déroulés également en présence d’un membre du Bureau des Nations-Unies pour la lutte contre le terrorisme, en la personne de Lopez Da Rosa Danilson, venue spécialement des Nations-Unies pour la cause. Ont pris aussi part à ces travaux près d’une centaine d’acteurs nationaux et internationaux, étatiques et non étatiques, venus d’horizons divers, avec cependant un dénominateur commun : la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme.
D’entrée de jeu, Mbaranga Gasarabwe a insisté sur le caractère transnational et pernicieux de ce fléau aux causes sont multiples et variées, et dont une complexité est inextricable. Aussi, a-t-elle assuré le Mali du soutien de la communauté internationale, notamment du Système des Nations-Unies, pour endiguer ce phénomène dont les effets néfastes se passent de commentaires.
Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a partagé la même préoccupation, en mettant en relief la stratégie des groupes terroristes consistant à dessiner des lignes de fractures intercommunautaires et intracommunautaires, sans oublier leur volonté de détruire les Etats du Sahel et leurs symboles, y compris aux dépens des agents publics, civils comme porteurs d’uniforme.
C’est la raison pour laquelle, le chef du gouvernement a affirmé la volonté et la détermination du Mali pour combattre ce fléau en combinant, au plan stratégique, les trois D (défense, diplomatie et développement) et, au plan opérationnel, les trois C (concertation, cohésion et complémentarité).
Aussi, a-t-il appelé les participants à cet atelier à privilégier une démarche participative, inclusive et globale pour assurer une adhésion effective de différentes couches à cette cause. Ils doivent également mettre à profit cet atelier pour, globalement, préparer les mécanismes et instruments nécessaires à l’institutionnalisation de la stratégie et sa mise en œuvre efficace, axée sur des résultats, des synergies des parties prenantes, de l’évaluation et de son amélioration.
De façon plus spécifique, il s’agit de susciter l’appropriation et l’adhésion à ladite politique et à son Plan d’action, de déterminer un mécanisme de gestion efficace de coordination, de communication et d’évaluation périodique de la stratégie et du Plan d’action, d’identifier, prioriser et hiérarchiser les actions à mettre en œuvre, et d’établir un chronogramme de mise en œuvre de ces actions prioritaires.
A signaler que les participants à cette rencontre, repartis en 5 groupes de travail, sont des acteurs étatiques et non étatiques, nationaux comme internationaux: départements ministériels, gouvernorats de région, conseils régionaux, institutions publiques de l’Etat, société civile, Partenaires techniques et financiers (PTF), dont le Bureau des Nations-Unies contre le terrorisme.
Ces groupes de travail sont constitués en écho aux 5 piliers de la dite Politique nationale, dont le 4 plans de la Stratégie mondiale de lutte contre le terrorisme des Nations-Unies et une Stratégie nationale: prévenir, protéger ; poursuivre, répondre, cohésion sociale (spécificité malienne).