Avec l'objectif de demander au gouvernement de Soumeylou Boubèye Maiga d'organiser des élections libres et transparentes, de permettre l'accès des médias d'État à l'opposition, c'est à une véritable démonstration de force que s'est livrée l'opposition, ce vendredi 8 juin 2018.
24 heures auparavant, la coalition n'avait toujours pas l'accord du gouverneur du district de Bamako pour mener cette marche pacifique, sachant que la précédente avait été réprimée. Il a fallu l'intervention de la Mission onusienne (MINUSMA) et de certains corps diplomatiques accrédités au Mali pour que la marche ait lieu, selon nos sources. Des dizaines de milliers de personnes ont participé à cette manifestation. On pouvait lire des slogans comme, "libérez l'ORTM" (l'Office de radio télévision du Mali, NDLR), "nous sommes pour le débat démocratique", "nous avons besoin d'élections transparentes".
En plus, les Maliens réclament de l'eau potable pour tous ainsi que de l'électricité car les coupures sont désormais monnaie courante à Bamako.
La marche a commencé vers 9 heures devant le monument de la liberté pour se terminer face à la bourse du travail. D'autres sources nous informent que la majorité présidentielle avait également prévu de marcher ce même vendredi et selon le même itinéraire, mais que cette marche a été annulée à la dernière minute. À travers cette manifestation pacifique, l'opposition malienne et la population sont restées dans la légalité. Rien de cassé, rien de brûlé. La marche s'est déroulée sans aucun incident.