Entre les chefs religieux maliens regroupés autour du puissant Haut conseil islamique du Mali (HCIM) et le gouvernement du président Ibrahim Boubacar Keita (IBK), rien ne va plus et un meeting, tenu vendredi dernier, l'a prouvé.
L’objectif principal de ce meeting était dénoncer la gestion du pouvoir par le Président IBK, le massacre d’Ogossagou, la situation au centre du Mali et celle de Kidal.
Les guides religieux, notamment l’imam Mahmoud Dicko, Président du Haut Conseil Islamique, et son mentor, le chérif de Nioro du Sahel M’Bouillé, ne se font désormais plus de cadeaux et ne ratent aucune occasion pour tirer à boulets rouges sur le président et son gouvernement.
Suite à l'appel des religieux maliens, pour dénoncer la mauvaise gouvernance, la gabegie et l’incapacité du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta de gérer le Mali, avec le soutien d’associations peules, de l’opposition et de la société civile, un important meeting a réuni, à Bamako, des pluisieurs dizaines de milliers de Maliens vendredi dernier, 5 avril 2019.
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Venus de toutes les régions du Mali, ils ont marché dans les rues de la capitale, une situation encore jamais vécue dans ce pays.
Devant cette démontration de force, les autorités ont déployé d’importants moyens et les forces de l’ordre étaient en nombre.
Des heurts ont été signalés entre policiers et manifestants.
Ce bras de fer entre le gouvernement d’IBK et les guides religieux du Mali risque de se durcir, dans un contexte marqué, au Mali par une insécurité grandissante due au terrorisme, et plusieurs conflits intercommunautaires.