Tout est parti d'un différend entre les religieux maliens et le gouvernement de Soumeylou Boubèye Maïga. En effet, l'Imam Mahmoud Dicko et le Chérif de Nioro étaient chargés de mener une mission de bons offices entre les djihadistes et l'Etat malien.
Mais, sous la pression française, ils ont été dessaisis du dossier du conflit au nord, après la nomination de Soumeylou Boubèye Maïga en 2017.
Apparemment, la France n'a pas apprécié que les imams proposent de dialoguer avec les djihadistes.
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C'était sans compter la détermination des religieux, mais également leur capacité à mobiliser.
Depuis quelques mois, Mahmoud Dicko n'a cessé de réclamer la tête du chef du gouvernement malien en organisant des meetings de grande envergure au stade de Bamako, regroupant des centaines de milliers de fidèles.
Dans ce contexte de revendications populaires ayant fait chuter deux présidents africains en Algérie et au Soudan, en l'espace de quelques jours, la pression sur le chef de l'Etat Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a été si forte qu'il lui a fallu agir.
Ce sont les députés du parti de la majorité qui ont été appelés à la rescousse et le fait qu'ils soient, pour une fois, en accord avec l'opposition n'a fait que leur faciliter la tâche.