Après la manifestation monstre du 5 juin, l'opposition malienne regroupée autour du très charismatique Imam Mahmoud Dicko a de nouveau arpenté les rues de la capitale malienne demandant la démission du président malien.
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Dès la fin de la prière du vendredi, le tintamarre des sifflets et des vuvuzelas a succédé au sermon de la grande mosquée de Bamako. Les partisans du M5 et des dizaines de milliers d'habitants de la capitale ont investi, une nouvelle fois, le boulevard de l'Indépendance menant vers le palais de Koulouba.
Cette fois, l'Imam Dicko et ses acolytes ont voulu passer à la vitesse supérieure, notamment en envoyant des émissaires dans la résidence du président Ibrahim Boubacar Keïta afin de lui remettre une lettre exigeant sa démission immédiate.
Mais, ces envoyés bien spéciaux de l'opposition n'ont pas pu atteindre leur destination. Ils ont été dispersés avant d'atteindre Koulouba.
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La délégation de très haut niveau, constituée de trois ministres des Affaires étrangères du Niger, du Nigeria et de la Côte d'Ivoire et du président de la Commission de la CEDEAO, n'a donc pas réussi à apaiser les tensions.
Ils avaient obtenu du président IBK l'annulation des résultats de circonscriptions contestées lors des dernières législatives, tenues en mars dernier, au début de la pandémie. Des résultats qu'avait pourtant validés la Cour constitutionnelle malienne et qui sont donc à l'origine de cette crise politique sans précédent.
Visiblement, cette dernière démonstration de force montre que la crise malienne n'est pas sur le point d'être dénouée.