Cette nouvelle mobilisation intervient au lendemain de l’appel de la communauté internationale à privilégier le dialogue par la voix du principal médiateur de l'organisation ouest-africaine, la CEDEAO, l'ex-chef d'État nigérian Goodluck Jonathan.
C’est sous une fine pluie que des milliers de personnes étaient encore rassemblées devant le monument de l’indépendance avant-hier, mardi 11 août, pour réclamer le départ du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.
Deux mois après le début des manifestations, le mot d'ordre est donc resté le même. La démission d'IBK et de son régime a été réclamée par tous ceux qui se sont succédé au pupitre lors de ce rassemblement. On pouvait lire sur les pancartes brandies par les manifestants, des slogans tels que «IBK dégage».
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Choguel Kokala Maïga, un des membres du M5-RFP, ancien ministre de la Communication d’IBK a interpellé la justice et la communauté internationale à propos de la répression des manifestations du 11, 12 et 13 juillet dernier qui a fait plusieurs morts dans le rang des protestataires.
La contestation est menée par le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), une coalition hétéroclite de chefs religieux, de responsables politiques et de membres de la société civile. Cette alliance a réclamé en outre, la libération de Soumaïla Cissé, enlevé dans son fief électoral depuis le mois de mars dernier et qui serait entre les mains de présumés jihadistes.