Ce collège institué par la junte militaire désormais au pouvoir se réunira à un moment où celle-ci est sous la pression de la Communauté des Etats ouest-africains (Cédéao) pour désigner rapidement le président et le Premier ministre qui conduiront les affaires pendant la période de transition de plusieurs mois censée ramener les civils à la tête du pays.
La Cédéao insiste pour que ce soient des civils. Les nouveaux maîtres de Bamako voudraient que le président soit un militaire. La Cédéao a imposé des sanctions au Mali.
Elle les lèvera, dit-elle, aussitôt que des dirigeants de transition civils auront été choisis. Mais la semaine passée elle n'avait laissé que quelques jours à la junte pour accéder à ses exigences.
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Le médiateur de la Cédéao dans la crise malienne, l'ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est attendu en début de semaine au Mali.
On ignore si le collège choisira un président de transition lundi, veille du 60e anniversaire de l'indépendance du Mali.
"Le collège doit siéger demain", a dit dimanche un des responsables du Mouvement du 5-Juin, Imam Oumarou Diarra, en marge des discussions organisées au cours du week-end entre la junte et ce collectif qui a mené pendant des mois le mouvement de protestation contre l'ancien président Ibrahim Boubacar Keïta, jusqu'à ce qu'un groupe d'officiers ne le dépose le 18 août.
Le collège devrait comprendre cinq représentants de la junte, deux du Mouvement du 5-Juin, deux religieux et deux membres de la société civile, selon une source au sein du processus pour sa mise en place.