Putsch au Mali: Goodluck Jonathan, l'émissaire de l'Afrique de l'Ouest, de retour à Bamako

Goodluck Jonathan, émissaire de l'Afrique de l'Ouest pour le Mali, en mission d'évaluation.

Goodluck Jonathan, émissaire de l'Afrique de l'Ouest pour le Mali, en mission d'évaluation.. DR

Le 11/01/2021 à 16h50, mis à jour le 11/01/2021 à 16h54

L'ancien président nigérian Goodluck Jonathan, émissaire de l'Afrique de l'Ouest pour le Mali, a entamé lundi à Bamako une mission d'évaluation de la transition censée ramener les civils au pouvoir, près de cinq mois après le putsch qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta.

Goodluck Jonathan, médiateur attitré des voisins du Mali, est accompagné notamment du président de la Commission de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), Jean-Claude Kassi Brou, et de la ministre ghanéenne des Affaires étrangères, Shirley Ayorkor Botchway, selon une source aéroportuaire.

Jonathan doit notamment rencontrer d'ici mardi soir le président de transition, Bah Ndaw, installé par les militaires après le putsch du 18 août, et le puissant colonel Assimi Goïta, qui a dirigé le coup d'Etat avant de devenir le vice-président de la transition, selon le programme publié par la Cédéao.

L'envoyé ouest-africain doit également rencontrer des membres du corps diplomatique, des acteurs politiques et des membres de la société civile, ainsi que les représentants de l'ONU et de l'Union africaine.

Au lendemain de la formation d'un gouvernement de transition le 5 octobre, l'organisation régionale a levé les sanctions, comprenant un embargo commercial et financier, imposées au Mali le 20 août, deux jours après le putsch qui a renversé le président Keïta.

Le président Bah Ndaw, ancien officier sorti de sa retraite, s'est porté garant le 31 décembre d'un retour au pouvoir de civils élus dans les délais prévus, même si ce sont bien des militaires qui occupent actuellement les postes clés au sein du gouvernement et du Conseil national (CNT) de transition, qui tient lieu de Parlement.

Après avoir envisagé une période de transition allant jusqu'à trois ans, les colonels se sont engagés, sous la pression internationale, à le faire au bout de 18 mois.

L'emprise qu'ils exercent sur la transition ainsi que l'ampleur de la tâche consistant à organiser de front des élections, réformer la Constitution tout en faisant face à la propagation jihadiste ainsi qu'aux multiples maux du pays suscitent cependant des interrogations sur la réalisation de cette promesse dans les temps.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 11/01/2021 à 16h50, mis à jour le 11/01/2021 à 16h54