Les violations des droits de l’homme que le Mali connaît depuis l’indépendance, mais plus particulièrement depuis 2012, continuent de susciter des débats sur les voies et moyens à mettre en place pour indemniser les victimes. Cette indemnisation est jugée nécessaire pour apaiser les tensions et asseoir les bases d’une paix durable dans le pays.
C’est dans cette optique qu’un conférence internationale sur la justice transitionnelle s’est tenue les mardi 16 et mercredi 17 mars 2021, à Bamako avec pour thème: "La réparation, une voie vers la réconciliation et la stabilisation vers une paix durable".
Organisée par la Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR), la manifestation a été marquée par la présence de plusieurs experts nationaux et internationaux de la justice transitionnelle.
Lire aussi : Vidéo. Mali: la CVJR, les victimes des violations des droits humaines tardent à obtenir réparations
La réparation au profit des victimes des graves violations des droits de l’homme est au cœur de la mission de la CVJR. C’est pourquoi, la structure a préparé de manière inclusive et participative, une politique de réparation en faveur des victimes avec un avant projet de loi.
Pour mener à bien cette opération de réparation, les participants ont lancé un plaidoyer pour la mise en place d’un fonds de réparation dédié aux victimes des violences de droits humaines depuis l’indépendance du pays.
Lire aussi : Vidéo. Timbuktu Institute prône l’approche endogène pour la résolution de la crise malienne
Pour le moment, ont été enregistrées plus 40.000 demandes individuelles et collectives de réparation. Et la liste est loin d’être close sachant que le recensement est ouvert jusqu’en juin 2021, selon un membre de la CVJR, et concerne toutes les victimes des différentes crises que le Mali a connues depuis son indépendance en 1960.