Pour l'opinion publique malienne, cette suspension du Mali des instances de l'organisation est un moindre mal, voire un mal nécessaire. Des sanctions, comme le blocus imposé après le premier coup d'Etat, auraient complétement perturbé les approvisionnement en produits de première nécessité.
L'autre raison du soulagement des Maliens est que la Cédéao s'est gardée d'exiger qu'Assimi Goïta renonce à présider la transition pour les 8 mois restants. Les chefs d'Etat ont simplement demandé que soit nommé rapidement un Premier ministre et un gouvernement composé de civils et que les élections soient organisées, au plus tard, en février prochain.
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Or, le nouveau président de la Transition malienne est justement allé dans ce sens, en faisant quelques annonces avant même de se rendre à Accra. En effet, Assimi Goïta avait rencontré les membres du M5-MRP pour leur demander de désigner un de leurs représentants pour former un nouveau gouvernement. Ces derniers avaient, dans la foulée, mandater Choguel Maïga pour assumer cette charge.
Au final, le réjouissement des Maliens tient à tous ces développements, qui laissent penser que la crise s'oriente vers une résolution sauf surprise de la part des acteurs. Car, dans l'environnement politqiue malien, tout reste possible.