La protection des données à caractère personnel constitue un impératif pour les pays en voie de développement. Une nécessité consacrée par le droit international, notamment l’article 12 de la déclaration universelle des droits de l’homme qui dispose que «nul ne sera l’objet d’immixtion arbitraire dans sa vie privée, sa famille, don domicile ou sa correspondance, ni d’atteinte à son honneur et à sa réputation».En plus au niveau régional et sous-régional, l’arsenal juridique s’étoffe par l’acte additionnel de la CEDEAO du 16 février 2010 relatif à la protection des données à caractère personnel et par la convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel du 27 juin 2014.L’autorité de protection des données à caractère personnel a pour mission de permettre à l’Etat de disposer d’une vision claire sur la collecte et le traitement des données personnelles dans notre pays, notamment l’identité des responsables de traitement, la finalité de ce traitement, les personnes concernées, les catégories de données collectées, leur origine, leur durée de conservation, le lieu de stockage et les mesures de sécurité mises en place.Elle vise donc à contraindre tous les utilisateurs de données personnelles au respect de la législation dans un contexte mondial marqué par la vulgarisation tous azimuts de l’outil informatique.A noter qu’il existe une association francophone des autorités de protection des données à caractère personnel (AFAPDP) qui compte 89 pays membres dont 13 africains.
Le 11/03/2016 à 18h58