Afin de faire face aux déchets qui jonchaient les rues et les places publiques de Bamako, la mairie du District de la ville avait fini par chercher un opérateur étranger spécialisé dans la collecte et la gestion des déchets. C’est ainsi qu’a été signé une convention entre la mairie et le groupe marocain Ozone Maroc en septembre 2014 pour la collecte et la gestion des déchets au niveau de la capitale malienne.Un contrat d’une durée de 8 ans, renouvelable une seule fois pour une durée de 5 ans, est signé par les deux parties pour un montant de 9,2 milliards de FCFA par an (1 euros = 655,99 FCFA) .Selon les termes de ce contrat, rappelés par le responsable de la filiale marocaine d’Ozone, Adil Guissi, Ozone Mali a pour mission «la collecte des déchets ménagers et assimilés, des encombrants et ordures des dépôts sauvages ainsi que le transport des résidus collectés au niveau des dépôts de transit à la décharge finale, le nettoiement de la voirie (chaussée, trottoirs, caniveaux et place publique, etc.) et du mobilier urbain installé par le déléguant ainsi que le transport des résidus de nettoiement et leur déchargement à la décharge publique, le lavage des voies et des places publiques et l’exploitation et l’entretien de la décharge finale».Pour assurer cette mission, Ozone Mali dispose de 93 véhicules et plus de 900 agents déployés à travers la ville. L’«Armée orange» comme les surnomment les Bamakois, assure la collecte des déchets pour redonner à la ville une allure de propreté.Selon une structure indépendante qui dresse régulièrement un tableau récapitulatif de suivi de la collecte des déchets par Ozone Mali, du 04 au 10 mars dernier, c’est 18.963 m3 de déchets qui ont été collectés par l’entreprise, soit en moyenne 2.709 m3/ jour. Une moyenne supérieure à celle prévue dans le contrat. Ces tonnes de déchets sont acheminées vers le dépôt final de Noumoumbougou.Les résultats des efforts d’Ozone Mali sont palpables sur le terrain, marqués notamment par une réduction notable des déchets au niveau de la capitale. Ce qui s'est traduit par une amélioration relative du cadre de vie des populations.Toutefois, la mobilisation des fonds se dresse comme une menace pour la pérennisation du service, confient les responsables de l'entreprise. Sur 8,4 milliards de FCFA de décompte auprès de la mairie du District, seulement 4 milliards ont été payés, soit 50% du montant. L’Etat, la mairie et les ménages devraient s’acquitter du reste.Il est précisé que pour la seconde année de gestion déléguée, le problème de financement devrait, en principe, être moins pesant pour l’entreprise. Si les ménages bamakois ont bénéficié de la gratuité de la collecte lors de la première année de gestion déléguée, ils sont tenus à mettre la main à la poche à partir de la seconde année pour un montant mensuel forfaitaire de 3.000 FCFA par famille.Dans cette optique, une campagne de recensement est en cours pour permettre à toutes les ménages de Bamako de souscrire aux services via la mairie.
Le 21/03/2016 à 18h41