Les femmes de Kidal réclament le retour des services sociaux de base

Le 28/03/2016 à 11h33

Les femmes de Kidal ont initié un forum sur la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, les 23, 24 et 25 mars 2016. Elles ont formulé d’importantes recommandations pour une paix durable au nord du Mali.

A défaut de réussir à organiser le Forum de Kidal avec tous les protagonistes de la crise du septentrional malien, les femmes de la région ont, quant à elles, réussi à réunir 600 participants lors d’une rencontre de 3 jours pour discuter de l’accord de paix au nord du Mali.Ainsi, au terme de 3 jours de débats entre femmes venues de toutes les régions du Mali (Ber, Goundam, Kayes, Ségou, Sikasso, Tombouctou, etc.), de l’ensemble des cercles de Kidal et des pays voisins comme l’Algérie, la Mauritanie, le Burkina Faso et du Niger, les participantes ont demandé la mise en œuvre intégrale et diligente de l’accord d’Alger.Au terme de ces trois jours de discussions, elles ont émis plusieurs recommandations. D’abord, elles ont jugé que celui-ci est le seul gage de la paix et de la stabilité dans tout le pays.Ensuite, elles ont émis plusieurs recommandations pour une pérennité de l’accord de paix au nord du Mali.Parmi celles-ci figurent, entre autres, le respect rigoureux des résolutions de l'ONU relatives à la prise en charge de l'aspect genre, l'implication des femmes dans toutes les sphères de décision à commencer par les autorités intérimaires, l'élargissement aux femmes du comité de suivi de l'accord (CSA) et de ses démembrements, la résolution de tout conflit par la voie pacifique et l'ouverture diligente de toutes les écoles de l'Azawad et de leurs cantines. De même, elles exigent le règlement de la problématique d'eau de la région de Kidal, particulièrement au niveau de la ville de Kidal, la construction rapide et l'équipement d'un hôpital régional à Kidal, etc.Rappelons que ce forum est initié par les femmes de Kidal en prélude au forum devant réunir les groupes armés et des représentants des autorités de Bamako dans la capitale de l’Adrar des Ifoghas qui a ouvert ses travaux, comme prévu le dimanche 27 mars, sans la plateforme (Gatia), un groupe armé proche de Bamako et des autorités du Mali.

Par Daouda Tougan Konaté (Bamako, correspondance)
Le 28/03/2016 à 11h33