Après un atelier de deux jours (9 et 10 avril 2016), sur la problématique de l’intégration des ex-combattants dans les forces de défense et de sécurité, les responsables des ex-rebelles ont été invités à fournir rapidement la liste des combattants pour leur intégration dans les rangs des l’armée nationale.Toutefois, il est à préciser que les combattants (ex-rebelles) devront remplir un certain nombre de conditions pour servir sous le drapeau national. Il s’agit entre autres de l’appartenance à une unité combattante de mouvement signataire de l’accord issu du processus d’Alger, la définition de l’emploi de l’élément au niveau de l’unité combattante, l’expérience professionnelle, les limites d’âge des grades, l’aptitude et les exemptions de mandats de dépôts, la non-intégration des officiers supérieurs dont la fin de la disponibilité à servir est prévue dans 2 ou 3 ans.Pour accompagner ce processus, un groupe de travail intitulé Désarmement, démobilisation et réintégration (DDR), a été constitué et un document portant sur la stratégie de celui-ci a été élaborée et présenté au Premier ministre.En outre, des actions soutenues d’information et de sensibilisation au sein de l’armée nationale, des groupes armés et surtout l’ensemble des populations maliennes seront initiées.«L’intégration des ex-combattants est devenue à tous égards, une question de gouvernance nationale. Nous devons prévoir, redouter et éviter tout risque de non-adhésion populaire», avait commenté le ministre malien de la Défense, Tieman Hubert Coulibaly.Aujourd’hui, au sein des états-majors de la Plateforme et de la coordination des mouvements de l’azawad (CMA), c’est la course pour l’établissement des listes des combattants devant servir sous le drapeau national.A noter que ce dossier est l’un des plus délicats de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. Et cela, compte tenu non seulement du fait que personne ne peut prédire le nombre d’ex-rebelles qui sera proposé à l’intégration, mais aussi et surtout du coût financier que cela va entrainer.
Le 20/04/2016 à 15h00