Des juristes préparent la révision de la constitution malienne

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Le 27/04/2016 à 12h14

Bamako abrite un colloque international sur les juridictions constitutionnelles. Objectif, baliser la voie pour une révision constitutionnelle à même d'accompagner l'accord de paix et de réconciliation au Mali.

Un colloque international sur les juridictions constitutionnelles s’est ouvert hier mardi, 26 avril 2016, à Bamako. La rencontre organisée par la Cour Constitutionnelle du Mali regroupe des représentants de la famille judiciaire malienne et ses homologues des pays de la région dont le Bénin, le Sénégal, le Niger et la Côte d’Ivoire.Avec pour thème central, «Le rôle des juridictions constitutionnelles dans la consolidation de l’Etat de droit», cette importante rencontre de deux jours a pour objectif fondamental de mettre en adéquation les engagements du gouvernement malien contenus dans l’accord pour la paix et la réconciliation.Il s’agit donc pour les sommités du droit de la région de baliser la voie pour mettre en concordance cet accord de paix et la loi fondamentale du Mali.En clair, il s’agit préparer juridiquement une révision constitutionnelle à même de rendre efficiente l'application de l’accord pour la paix et la réconciliation.Vu l'importance de cette cérémonie, l’ouverture a été présidée par le président malien, Ibrahim Boubacar Kéïta.Les organisateurs entendent ainsi éviter des polémiques dans la mise en œuvre de l’accord, notamment autour des textes qui pourront être jugés inconstitutionnels, comme c’est le cas de la loi portant modification du code des collectivités territoriales adopté récemment par l’Assemblée nationale malienne.La présidente de la Cour Constitutionnelle du Mali, Mme Manassa Danioko, a indiqué que cette rencontre n’était qu’une étape pour son institution qui travaille à faire évoluer les textes et à mieux communiquer sur le rôle et la place de la Constitution. «La Constitution actuelle, qui date de 1992, doit ainsi s’adapter au nouvel environnement politico-social», a-t-elle prévenu.La rencontre, qui prend fin aujourd’hui, doit aboutir à des recommandations pertinentes permettant d’aller vers l’adaptation de la Constitution au nouvel environnement politico-social.

Par Daouda Tougan Konaté (Bamako, correspondance)
Le 27/04/2016 à 12h14