L’information a été révélée dans la semaine, par un journal de la place et confirmée par des sources sécuritaires. Le vol d’autres armes est aussi signalé dans les magasins du commissariat des armées à Bamako.Compte tenu de la gravité de la situation, le chef d’état-major général des Forces armées, le général Mahamane Touré, avait, dans un communiqué, annoncé mardi la suspension du chef d’état-major de la garde nationale, le colonel-major Zoumana Diawara ainsi que du commandant de groupement de la même unité suite au vol d’armes dans leur régiment. Ils ont par la suite été rétablis dans leurs fonctions.La principale piste avancée pour expliquer ce vol est celle relative à l’opération d’intégration des ex-combattants des groupes armés dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation.
En effet, pour être reconnu comme combattant, il faut être en possession d’une arme de guerre. Beaucoup de jeunes désœuvrés sont tentés de se procurer des armes pour être recensés comme combattant et bénéficier du programme d’intégration. Du coup, le marché des armes est donc devenu très lucratif.Une enquête a été ouverte pour non seulement mettre la main sur les auteurs de ces vols, mais aussi et surtout retrouver rapidement les armes dérobées. Selon des sources sécuritaires, des militaires ‘’présumés auteurs’’ de ces vols sont activement recherchés.D’ailleurs, pour faire face à cette nouvelle situation, la hiérarchie militaire a ordonné à toutes les unités de lui faire parvenir un inventaire de leurs de toutes armes qui se trouvent dans leurs magasins.