Des attentats meurtriers ciblent de hauts gradés de l'armée

En l’espace d’une semaine, le Mali a perdu deux officiers dans des actes terroristes ciblés. Après la mort du colonel Salif Baba Daou, commandant adjoint de la zone militaire de Gao, le mercredi 11 mai, suite à l’explosion d’une mine au passage de son véhicule, suivie d’une embuscade, sur l’axe Gossi-Hombori, c'est au tour du médecin commandant Mamadou S. Camara, directeur zonal à Gao, d'être abattu en ce début de week-end.L’assassinat ciblé de ces deux officiers (le colonel Salif Baba Daou et le médecin commandant, Mamadou S. Camara) par des hommes non encore identifiés en moins d’une semaine est, selon une source sécuritaire, l’expression de la volonté des groupes terroristes à porter atteinte à la monté en puissance de l’armée nationale.Ces actions terroristes contre les forces armées maliennes se multiplient aussi au moment où le processus de cantonnement des groupes armés signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation, est enclenché. L’identification des combattants est à l’origine de tensions, notamment à Gao, où les jeunes du mouvement de résistances sont montés au créneau pour exiger leur intégration au processus de cantonnement.A côté de ces assassinats ciblées, d'autres accrochages ont été signalés durant ces derniers jours. Un autre soldat avait trouvé la mort le mardi 10 mai lors d'un autre accrochage entre l’armée malienne et un groupe armé.Les terroristes mis en échec voulaient non seulement porter un coup dur à l’armé dans cette zone stratégique, mais aussi et surtout s’emparer d’armes et de munitions.Une certitude, le retour à la paix au Mali est loin d'être acquis.