Un sommet d’une quarantaine de pays sur le radicalisme religieux à Bamako

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Le 17/05/2016 à 18h07

Faire de l’islam, un facteur de paix, de stabilité et de lutte contre le radicalisme religieux, tel était l’objet d’une rencontre internationale qui a regroupé les participants d’une quarantaine de pays essentiellement membres de l’organisation de la coopération islamique et les Etats-Unis.

Organisée par l’Association malienne pour la paix et le salut (AMPS), la rencontre, financée par l’ambassade des Pays-Bas dans le cadre du projet d’appui aux initiatives de promotion d’un islam pacifique et tolérant au Mali, a vu la présence d’éminentes personnalités.Parmi les vedettes présentes figuraient Abdelmohayme Tantawi, représentant de l’Université Al Azhar du Caire, Mme Hamsatou Sow, chef de la délégation du Sénégal, Chérif Ousmane Madani Haïdara, président du Groupement des leaders religieux spirituels du Mali, Adam Muhamed D. et Mustapha Buzum des USA, etc.Durant trois jours, les participants ont débattu de plusieurs thématiques à savoir : «la violence vue par l’islam»; «l’islam, le rapport entre l’extrémisme religieux et la pauvreté»; «les médias et la culture de la paix»; «l’islam, paix et développement».Selon le président de l’AMPS, l’imam Mamadou Moussa Diallo, la vision erronée des extrémistes constitue une grave menace au "vivre ensemble". C’est pourquoi, dit-il, l’AMPS se sentant fortement interpellée par le cas du Mali, a initié cette rencontre internationale sur le thème «paix et islam».Il s’agit pour les organisateurs de sensibiliser et éclairer l’opinion sur le caractère tolérant et pacifique de l’islam. Il s’agit en outre, de favoriser, à travers l’islam, le dialogue entre les communautés, la réconciliation nationale et le retour de la paix et la sécurité au Mali.Au terme des travaux, d’importantes recommandations ont été formulées entre autres, la condamnation des opérations terroristes perpétrées dans le monde par les groupes radicaux au nom de l’islam, soutenir la voie soufie sunnite, et organiser annuellement une conférence internationale sur le soufisme, la création des institutions de recherche, de traductions, de publication et des stations audiovisuelles pour répandre les valeurs de l'islam modéré, la création d’un réseau international des Ulémas de lutte contre le radicalisme religieux etc.

Par Daouda Tougan Konaté (Bamako, correspondance)
Le 17/05/2016 à 18h07