Au plus fort moment de la crise au nord du Mali, notamment au début de l’année 2012, on recensait un pic de 120.000 refugiés maliens dans le camp de M’Bera, situé à 1200 km au sud-est de Nouakchott.Depuis, si certains ont quitté le camp pour chercher une vie meilleure à l’intérieur de la Mauritanie ou dans les pays voisins, d’autres ont repris depuis le chemin de retour à la faveur d’un retour à une situation relativement normale dans les régions de Tombouctou et de Gao. Du coup, au niveau des deniers décomptes de l’UNHCR, on recense actuellement quelque 54.000 refugiés maliens sur le sol mauritanien.Ce sont ces réfugiés qui sont concernés par ce rapatriement volontaire résultat d’un accord tripartite entre la Mauritanie (pays d’accueil), le Mali (pays d’origine de ces populations) et l'UNHCR. Cet accord qui sera signé ce jeudi est le fruit de longues tractations entre les trois parties prenantes. Il s’agit d’un rapatriement volontaire.Autrement dit, les réfugiés qui ne souhaitent pas rentrer au Mali pourront continuer à vivre sur le sol mauritanien. Au sein de cette population, certains pourraient éventuellement décider de ne pas prendre part au mouvement de rapatriement volontaire vers le Mali où le climat sécuritaire est encore régulièrement perturbé par des actes terroristes en dépit de la présence des forces des Nations Unies (ONU).Toutefois, ils risquent de perdre le soutien des organisations onusiennes (PAM, UNICEF, UNHCR, etc.) qui assurent les besoins les plus élémentaires dans ce vaste camp de refugiés de M’Bera, surtout après l’alerte du PAM (Programme alimentaire mondial) annonçant manquer de ressources financières pour faire face à l’insécurité alimentaire dans les camps de refugiés maliens en Mauritanie.
Le 15/06/2016 à 15h01