L'UE octroie 46 milliards de FCFA pour lutter contre la migration irrégulière au Sahel

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Le 15/06/2016 à 16h45

Pour contribuer à la stabilisation du pays et la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière, la commission européenne au Mali annonce le financement de deux programmes à impact rapide d’un montant global de 70,6 millions d’euros soit 46 milliards de FCFA.

Prendre le taureau par les cornes, c’est l’objet de ces deux actions financées par le Fonds fiduciaire d'urgence en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des personnes déplacées en Afrique, mis en place lors du Sommet de la Valette en novembre 2015.La première action est la mise en œuvre du Programme d'appui au renforcement de la sécurité dans les régions de Mopti et de Gao et à la gestion des zones frontalières (PARSEC Mopti-Gao).D'un montant de 29 millions d'euros soit 19 milliards de F CFA, il sera exécuté dans le but de renforcer la sécurité dans les régions de Mopti et de Gao, et améliorer la gestion des zones frontalières pour prévenir la migration irrégulière, le trafic de migrants et la traite des êtres humains.Il s’agit de contribuer au renforcement de l’Etat de droit dans cette zone en permettant une présence accrue et effective des forces de sécurité œuvrant dans le contexte de missions à caractère civil (police, gendarmerie, garde nationale, forces armées maliennes, douanes et protection civile).«La cohérence entre l’action de ces forces maliennes et celle de leurs homologues des pays limitrophes et des autres acteurs de la chaine pénale malienne fera l’objet d’un effort particulier pour assurer la sécurité des personnes et une meilleure gestion des flux traversant les zones frontalières dans le but de contribuer à la stabilité et au développement économique et social», précise la commission de l’EU.La deuxième action concerne un programme régional appelé programme Groupes d’action rapides - Surveillance et intervention au Sahel (GAR-SI SAHEL).Financé à hauteur de 41,6 millions d'euros soit 27 milliards de FCFA, il vise à contribuer au renforcement des capacités opérationnelles des autorités nationales pour permettre un contrôle effectif du territoire et élargir l’action de l’Etat de droit à l’ensemble du Sahel en créant des unités policières robustes, flexibles, mobiles, multidisciplinaires et autosuffisantes qui permettent un contrôle adéquat du territoire.Au total, ce sont 6 nouvelles actions qui ont été adoptées par la commission européenne le 13 juin 2016 dans la région du Sahel et du bassin du lac Tchad, pour un montant total de plus de 146 millions d'euros soit 95,7 milliards F CFA.

Par Daouda Tougan Konaté (Bamako, correspondance)
Le 15/06/2016 à 16h45