La sécurité des aliments, malgré l’existence de l’agence en charge de la sécurité des aliments, est presqu’une utopie. Dans les rues de Bamako, le pain, denrée très prisée par les habitants est transporté sur des motos sans aucune couverture pour être livré aux boutiquiers, les principaux revendeurs. Ces conditions de transport dans une ville ‘’poussiéreuse’’ sont déplorables et en disent long sur la propreté du pain qui est directement consommé par le client.
C’est pour préserver la santé des consommateurs des risques réels de maladies liés à la consommation du pain livré dans de telles conditions que le syndicat a initié l’opération dite ‘’restaurer la qualité du pain à Bamako et Kati’’. Elle va s’étendre jusqu’au samedi 03 septembre à Bamako et environs. La mesure s’étend également aux boutiquiers, les cafétérias et autres revendeurs du pain qui sont invités à s’approvisionner directement des lieux de fabrication du pain.
Si l’initiative est très appréciée par les consommateurs qui pourront disposer du pain propre à la consommation et aux mêmes prix, elle fait grincer des dents chez les petits livreurs à moto qui desservent les quartiers, un business très lucratif pour de nombreux jeunes.
Pour le syndicat des boulangers et pâtissiers appuyé par les autorités, la santé des consommateurs est primordiale et doit être préservée. C’est pourquoi, rassurent ses responsables, un programme visant à sécuriser la livraison du pain dans des conditions d’hygiène acceptables va être mis en œuvre dans l’intérêt des consommateurs.