Mali: la contestation sociale grandit

Le 21/10/2016 à 13h51, mis à jour le 21/10/2016 à 14h18

Plusieurs syndicats et associations renouent avec les grèves et les marches pour dénoncer la gouvernance et revendiquer un meilleur cadre de vie. Ainsi, après la grève des agents des services sanitaires, ceux des mines et de l’enseignement menacent d’aller en grève.

En principe, c’est aujourd’hui que prend fin la grève de cinq jours observée par le Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille (SNS-AS-PF). Un débrayage largement suivi et qui a sérieusement paralysé le secteur très sensible de la santé. Le syndicat qui ne désarme pas prévient de poursuivre la grève s’il n’obtient pas de satisfaction.

Du côté de l’enseignement secondaire et supérieur, les enseignants grognent. Le Syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire des collectivités (Sypesco) ont déposé un préavis de grève sur la table du ministre de tutelle. En cas de non satisfaction, il observera une grève de 72 heures à compter du 26 octobre prochain.

Ce n’est pas tout. Un groupe de sept autres syndicats du secteur ont décidé d’aller en grève du 02 au 03 novembre. Il s’agit du syndicat libre et démocratique de l’enseignement fondamental (Sydef), le syndicat national de l’éducation de base (Syneb), le Syndicat national des travailleurs de l’enseignement catholique (Syntec), le Syndicat national des enseignants du secondaire de l’Etat et des collectivités (Synefct), la Fédération nationale de l’éducation, de la recherche et de la culture (Fenare) et la section enseignement secondaire du syndicat national de l’éducation et de la culture (Snec).

Au niveau des mines, la menace de grève est toujours persistante. Le Syndicat national des constructions civiles, des mines et de l’énergie (Secnami) a aussi déposé le 10 octobre, un préavis de grève de 5 jours à compter du 24 octobre.

Quant à l’affaire de l’animateur radio, Ras Bath, ses partisans, qui ont battu le pavé le 08 octobre dernier, annoncent une autre marche le 29 octobre pour exiger la levée des restrictions judiciaire contre Ras Bath.

C’est dire que, outre le front du nord avec la difficile mise en œuvre de l’accord, le gouvernement du Premier ministre Modibo Kéïta devra faire face à la grogne sociale à Bamako.

Par Daouda Tougan Konaté (Bamako, correspondance)
Le 21/10/2016 à 13h51, mis à jour le 21/10/2016 à 14h18