Mali. Terrorisme: un des adjoints du leader d'Ansar Dine arrêté

Iyad Ag Ghali, Djihadiste donné plusieurs pour mort, aurait déclaré un cessez-le-feu unilatéral.

Iyad Ag Ghali, Djihadiste donné plusieurs pour mort, aurait déclaré un cessez-le-feu unilatéral. . DR

Le 25/11/2016 à 09h50, mis à jour le 25/11/2016 à 09h52

Coup dur pour le groupe terroriste d'Ansar Dine d'Iyad Ag Ghali. Le numéro 2 de la faction Gao et sud de ce mouvement a été arrêté. Activement recherché, Attaher Ag Ihadou serait derrière de nombreuses attaques meurtrières.

Le numéro deux d'une faction du groupe jihadiste malien Ansar Dine opérant dans le nord du Mali et mise en cause pour une embuscade meurtrière contre l'armée le 20 novembre, a été arrêté jeudi à Gao (nord-est), selon des sources militaire et de sécurité maliennes.

Ces sources ont identifié l'homme comme Attaher Ag Ihadou qui serait le responsable adjoint de la faction d'Ansar Dine ayant mené l'attaque contre un convoi de l'armée malienne transportant des urnes après le vote pour les élections municipales du 20 novembre dans une localité proche de Tombouctou (nord-ouest). Cinq militaires et un civil ont été tués selon des sources de sécurité maliennes.

Attaher Ag Ihadou "a été arrêté ce jeudi à Gao", "il était activement recherché", a déclaré une source militaire malienne jointe jeudi par l'AFP.

Gao, chef-lieu de région à près de 1.200 km de Bamako, est la plus grande ville du Nord malien.

"Son groupe, qui organise des attaques au sud de Gao est l'auteur de (celle) qui a fait cinq morts la semaine dernière dans les rangs de l'armée dans le Nord", a ajouté cette même source.

Cette arrestation a été qualifiée de "grosse prise" réalisée par l'armée "avec l'aide et la mobilisation de pays étrangers amis" par une source de sécurité malienne également jointe jeudi soir par l'AFP.

L'individu a d'abord été transféré à Mopti (centre) par la route", puis conduit "par hélicoptère à Bamako", la capitale, a ajouté cette source.

Selon elle, il était "l'homme le plus recherché dans le Gourma (entre Tombouctou et Gao) après son chef" identifié comme "Al-Mansour Ag Alkassim". Leur groupe est "la franchise du groupe Ansar Dine dans le sud de Gao", a-t-elle précisé.

Cette faction est "fortement soupçonnée" d'avoir mené notamment l'assaut, le 6 novembre, contre un convoi de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) près de Douentza, dans la région de Mopti (centre), d'après les sources militaire et de sécurité jointes jeudi.

Un Casque bleu togolais et deux civils maliens avaient été tués dans l'attaque, et sept Casques bleus togolais, blessés, selon l'ONU.

L'arrestation de ce chef jihadiste intervient au lendemain des funérailles des militaires maliens tués le 20 novembre.

Des responsables de l'armée, dont le chef d'état-major, le général Didier Dacko, leur ont rendu hommage lors d'une cérémonie mercredi à Sévaré, près de Mopti, en présence de leurs familles, selon un vidéaste de l'AFP.

Ansar Dine fait partie des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda qui ont contrôlé le nord du Mali de mars-avril 2012 à janvier 2013. Ces groupes ont été en grande partie chassés de ces régions à la suite du lancement en 2013, d'une intervention militaire internationale à l'initiative de la France.

Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature d'un accord de paix en mai-juin 2015.

Outre les violences meurtrières, les municipales du 20 novembre ont été perturbées par des intimidations.

Jusqu'à jeudi soir, les résultats complets du scrutin n'avaient pas été publiés mais, selon des données officielles communiquées mercredi, le vote n'a pu se tenir dans une soixantaine de communes sur les 703 que compte le pays, en raison de l'absence de liste de candidats pour certaines et des incidents pour d'autres.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 25/11/2016 à 09h50, mis à jour le 25/11/2016 à 09h52