Mali: une importante ville du centre objet d'une grave attaque terroriste

Les forces armées maliennes (FAMA) continuent de payer un lourd tribut à cause des incessantes attaques des groupes armés de toutes sortes.

Les forces armées maliennes (FAMA) continuent de payer un lourd tribut à cause des incessantes attaques des groupes armés de toutes sortes. . DR

Le 25/10/2017 à 15h38, mis à jour le 25/10/2017 à 15h45

Alors que les mouvements armés signataires de la trêve respectent, tant bien que mal, leur engagement pour la stabilité du Nord Mali, les attaques des bandits armés et des groupes non identifiés continuent à dégrader la situation sécuritaire, notamment dans le septentrion et le centre maliens.

Après Dioro et Ouan lundi 23 octobre, c'est au tour de Niafunké d'avoir fait l'objet d'une virulente attaque tôt ce mercredi vers 2 heures du matin par des hommes armés non encore identifiés.

Niafunké n'est pas nimporte quelle localité, dans ce centre malien de plus en plus exposé aux agressions des islamistes et des groupes armés. En effet, c'est non seulement une position de l’armée malienne, mais c'est aussi un lieu d'où plusieurs célébrités maliennes sont originaires. C'est le village natal du chef de file de l’opposition malienne, Soumaila Cissé, et du défunt et célèbre guitariste Ali Farka Touré, l'homme aux nombreuses distinctions, dont plusieurs Grammy Awards. 

Des sources sécuritaires contactées par la rédaction de Le360 Afrique affirment que le bilan provisoire est d'au moins deux soldats maliens tués et plusieurs véhicules appartenant à la Sogea Satom, une entreprise de BTP chargée de construire la route bitumée Tombouctou–Niono, brûlés.

Il convient de rappeler que lundi à Ouan, dans la 4e région administrative malienne, le poste de gendarmerie a été attaqué, faisant au moins un mort et deux blesses parmi les Forces armées maliennes (FAMA). Quelques heures auparavant, c'est Dioro qui faisait l'objet d'une attaque. 

Dans ces localites, c’est encore la panique malgré les renforts déployés. Le village de Ouan, sur la route de Mopti, est à une vingtaine de kilomètres de Fangasso, où un agent des eaux et forêts et son ami avaient été assassinés. L'enquête s'orientait vers la piste du djihadiste Amadou Kouffa. Ce dernier a d'ailleurs fini par revendiquer les deux précédentes attaques, mais pas encore celle de Niafunké. 

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 25/10/2017 à 15h38, mis à jour le 25/10/2017 à 15h45