Au Mali, l’insécurité gagne du terrain dans le centre du pays, après avoir pris racine au Nord. Jusqu'à une date récente, ce sont les environs de Kidal ou de Tombouctou qui étaient les zones à proscrire. Mais aujourd’hui, vivre ou se déplacer au centre du pays est devenu une gageure.
Dimanche 5 novembre au soir, au moins six djihadistes sur des motos sont entrés dans Fatoma, localité située à 10 kilomètres de Sévaré, dans la région de Mopti et à 630 km au nord-est de Bamako. Les assaillants se sont montrés particulièrement violents. Ils ont maintenu un feu nourri pendant plusieurs minutes, tuant un certain Yaya Traoré, conseiller du chef de village.
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Ils ont ensuite cherché un indicateur des gendarmes du nom de Hamala Mamoud Dicko, âgé de 70 ans environ, mais en vain. Selon des sources locales et sécuritaires, un détachement de l'armée s'est rendu sur place.
L’attaque s'est produite au moment où le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maiga, accompagné de plusieurs membres du gouvernement, boucle une tournée d’une semaine dans la région.
Le même jour, une autre attaque a eu lieu dans les localités de Bla et de Talo dans la région de Ségou, perpétrée par au moins quatre individus arrivés sur des motos de marque chinoise. Selon des sources politiques et sécuritaires, les assaillants ont été rapidement repoussés par les gendarmes en poste au barrage de Talo. Il n'y a pas de bilan disponible pour le moment, mais des renforts de l'armée se sont rendus dans les deux villages.