Le Groupe de recherche en économie appliquée et théorique (GREAT) a présenté, ce mercredi à la presse malienne, les résultats de l’enquête sur les impacts et séquelles de la crise et du conflit dans le nord du Mali. L’enquête a été réalisée du 8 au 25 février dernier. Il ressort des résultats que près d’un tiers des Maliens ont été affectés d’une manière ou d’une autre, personnellement ou à travers des membres de leur famille, par la crise et le conflit du nord du Mali.
Dans les régions du Nord, trois personnes sur quatre sont dans ce cas. Aussi, les mêmes résultats précisent que les Maliens redoutent que le conflit et la crise ne débouchent sur trois fâcheuses conséquences. Pour plus d’un tiers des Maliens, le pays sera amputé d’une partie de son territoire. Pour un quart, le pays connaîtra davantage de conflits inter-ethniques. Alors que pour un cinquième, le Mali perdra son unité nationale.
Les résultats des enquêtes ont également démontré que les Forces armées maliennes (FAMA) sont perçues comme les plus utiles au recouvrement de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale. Ainsi, neuf Maliens sur dix considèrent que les FAMA sont plus importantes pour atteindre cet objectif contre moins de trois Maliens sur cinq pour la MINUSMA, les groupes d’autodéfense et Barkhane. A peine un Malien sur cinq estime que les mouvements armés servent l'objectif de recouvrement de l'intégrité territoriale.