Vidéo. Mali: "la paix n'est pas au bout des kalachnikovs"

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Le 14/02/2018 à 14h16, mis à jour le 14/02/2018 à 16h01

VidéoAu centre du Mali, l'insécurité est à son paroxysme, ce qui perturbe la vie des habitants. La complexité de la situation fait que la paix passera forcément par la négociation.

Andal Pulaaku, une association pour la promotion de l’éducation et de la solidarité, vient d'organiser une conférence pour initier une réflexion sur la crise sécuritaire, la paix et le développement de la région de Mopti. Auparavant, elle a mené une enquête de terrain sur les établissements scolaires et la perturbation des activités économiques et sociales de cette zone au cœur de la crise.

Les chiffres sont édifiants: l'impact de l'insécurité sur la vie éducative est énorme. Plus de 142 écoles sont fermées et des centaines d’enseignants ont été déplacés vers le sud. A cela s’ajoute la déscolarisation de près de 16.638 élèves. 368 enseignants ont été contraints d’abandonner leur poste ces dernières années dans la région de Mopti.

Ce cercle administratif est également en proie à des actes de criminalité, notamment le braquage fréquent des forains entre Konna et Korientzé. Il y a en outre une forte présence de radicaux qui s'improvisent prêcheurs. Les assassinats ciblés dans les communes de Dialoubé, Ouro-Modi et Koubaye sont monnaie courante.

Au regard de cette instabilité, l’association Andal Pulaaku Mali, en collaboration avec la coordination des associations de la société civile et l’association Taputal Pulaaku, entendent travailler ensemble pour le développement de la région de Mopti.

Elles recommandent à l’Etat l’ouverture d’un dialogue national avec les différents groupes armés pour discuter de la question de la paix. Selon eux, ce n’est pas par les kalachnikovs que la crise au Mali prendra fin, mais par le dialogue.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 14/02/2018 à 14h16, mis à jour le 14/02/2018 à 16h01