Un véhicule qui avait quitté Indelimane "pour la foire de Menaka" a été "attaqué par des hommes armés. Cinq passagers civils ont été" tués par des "assassins (qui) sont ensuite allés dans un campement pour tuer d'autres civils touaregs", a affirmé jeudi à l'AFP un élu local, sous couvert de l'anonymat pour raisons de sécurité.
L'attaque a été confirmée par une source de sécurité malienne selon laquelle "des criminels ont assassiné mercredi six civils entre Indelimane et Menaka".
L'assaut a été rapporté jeudi par le Groupe d'autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-Bamako) sur sa page Facebook. Le Gatia parle de "bandits armés" qui ont attaqué mercredi un véhicule transportant des Touaregs de la tribu des Idaksahak (ou Daoussak).
Le bilan est de "six civils sommairement exécutés" parmi les passagers puis "deux autres civils tués dans un campement proche du lieu de l'attaque", selon le groupe progouvernemental.
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Ces nouvelles violences ont été annoncées au lendemain de la visite à Menaka du Premier ministre malien, Soumeylou Boubeye, Maïga, après des tueries de civils ces derniers mois dans cette région.
Depuis la fin avril, une soixantaine de Touareg, dont des enfants et des personnes âgées, ont été tués dans des campements au sud de Menaka, près de la frontière nigérienne, une zone où opèrent des jihadistes se réclamant du groupe Etat islamique (EI).
Des habitants de la région considèrent ces tueries comme une vengeance des jihadistes aux lourdes pertes que leur ont récemment infligées la force française Barkhane et l'armée malienne, souvent appuyées par le Mouvement pour le salut de l'Azawad (MSA, issu de l'ex-rébellion) et le Gatia.
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Les populations peules sont également touchées par ces violences.
En avril, la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) a indiqué avoir reçu des informations "d'une particulière gravité" faisant état notamment "d'exécutions sommaires d'au moins 95 personnes" lors d'opérations antijihadistes menées près de Menaka depuis février "par une coalition de groupes armés", dont le Gatia et le MSA, qui avaient catégoriquement démenti.
Face au "nombre élevé et inadmissible de crimes de masse" dans la région, le Gatia et le MSA, mais aussi le Ganda Izo, un groupe d'autodéfense à dominante peule, sont convenus la semaine dernière de "mutualiser toutes leurs ressources pour faire face à la situation dans le strict respect des textes nationaux et internationaux en vigueur".