"Des terroristes en voitures et à motos ont attaqué des positions de l'armée à Boni (centre). Au moins deux militaires maliens ont été tués, sept autres ont été blessés dont deux cas graves, et dix terroristes tués", a annoncé à l'AFP une source militaire malienne. "Des armes et des munitions ont été emportées" par les assaillants.
Après cette attaque, un véhicule de l'armée malienne, qui avait quitté Douentza pour venir en renfort à Boni, a sauté sur une mine. "Trois autres terroristes poseurs de mines ont été tués" par les soldats, a indiqué une autre source militaire malienne. Après le passage du véhicule sur la mine sur l'axe Douentza-Boni (région de Mopti, dans le centre), les assaillants ont tiré sur les soldats maliens qui ont riposté et tué "trois terroristes", selon cette autre source militaire.
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Aucune information n'était disponible samedi sur un bilan des victimes du côté de l'armée malienne à la suite de cette deuxième attaque entre Douentza et Boni.
Le "bilan provisoire (est) d'au moins deux militaires maliens tués. Les assaillants ont perdu au moins treize personnes" dans ces deux attaques, a de son côté résumé une troisième source de sécurité malienne. "Il y a probablement plus de victimes dans les rangs de l'armée", a-t-elle ajouté. Pour sa part, l'armée malienne n'a pas réagi samedi.
Des habitants de Boni ont affirmé samedi à l'AFP avoir vu des hélicoptères de l'armée survoler cette localité où "le calme est revenu" dans l'après-midi, selon l'un d'entre eux.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, en grande partie chassés ou dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières du pays échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature de l'accord de paix de 2015, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues dans le centre et dans le sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.