L’activité de tissage traditionnel est encore vivante au Mali. La méthode n’a pas évolué depuis des siècles. Les tisserands, avec une cadence régulière, presque machinale, tels des métronomes, font passer la navette de fil entre les mailles, de droite à gauche du métier à tisser à longueur de la journée. Au final, on obtient des étoffes de tissu selon les motifs et les couleurs souhaitées.
Les produits des tisserands servent pour l’habillement (chemises, pagne, etc.), couvertures, tissu de décoration intérieure, tapis, etc. Les pièces sont vendues entre 12.500 et 15.000 FCFA sur le marché.
Pour la matière première, le fil à coton, les tisserands maliens sont bien fournis, le Mali étant l’un des plus grands producteurs de coton du continent. Le pays s’attend à une production de 750.000 tonnes de coton graine au titre de l’année en cours. Une partie de cette production est transformée par la Compagnie malienne des textiles (Comatex) en fibres servant de matière première aux tisserands.
Le travail du tissage se pratique sous un arbre, dans la rue, etc. Du coup, les tisserands maliens sollicitent une subvention de l’Etat, comme c’est le cas au Burkina Faso, pour continuer à être compétitifs.
Enfin, il faut noter que le logo du parti du Rassemblement pour le Mali du président Boubacar Keita est le tisserand.