Les travailleurs maliens ont célébré la Fête du Travail comme le reste des travailleurs de la planète. Yacouba Katilé, secrétaire général de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), l'un des principaux syndicats du pays, est revenu à cette occasion sur les dures conditions de vie des travailleurs, malgré les récents accords et des mesures tendant à infléchir la courbe de la cherté de vie.
Il souligne à cet égard les difficultés de l'accès à l’électricité de la population, qui souffre de coupures permanentes, qui empêchent une part importante des travailleuses et des travailleurs d'accomplir leurs missions dans de bonnes conditions.
Il déplore la dégradation de l’état des hôpitaux et estime que les principaux établissements hospitaliers du pays que sont Point G, Gabriel Touré, l'hôpital du Mali et de Kati ont perdu de la qualité des soins qu'ils sont censés dispenser, et se retrouvent sans plateaux techniques véritables, sans personnel en nombre suffisant pour une prise en charge conséquente des patients.
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Sur le plan scolaire, le système éducatif, de la maternelle à l’université, est en ruine, tel est le constat de ce syndicaliste, pour lequel la qualité de l’enseignement et des enseignants ne sont plus qu'un lointain souvenir, faute d'une véritable stratégie politique en la matière.
Le système judiciaire, quant à lui, peine à se faire son chemin pour rendre une justice équitable, selon Yacouba Katilé, qui assène, en outre, que "le système économique et financier [est] gangrené par des pratiques aux allures mafieuses, entraine vertigineusement le Mali vers le bas".
Pour conslure, le syndicaliste déplore l'absence d'une vision claire à même de mettre le Mali sur le chemin du développement.