Mali: Daesh revendique la collision des deux hélicos ayant tué 13 militaires français

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Le 29/11/2019 à 08h06, mis à jour le 29/11/2019 à 08h46

Sans pousser la propagande au point de s'adjuger totalement la mort des 13 militaires français au Mali, le groupe dit "Etat islamique" affirme néanmoins être à l'origine de la collision entre les deux hélicoptères, lundi 25 novembre courant. Tout est parti d'une embuscade...

Daesh a diffusé un communiqué, notamment via l’application de messagerie cryptée Telegram, apportant plus de détails sur les circonstances qui ont mené à cet accident.

Selon le groupe terroriste, une embuscade a été tendue à un convoi de militaires français de la force Barkhane, aux environs de Menaka, dans le nord malien. Quand les affrontements ont éclaté, les soldats français ont appelé des renforts aériens, sauf que les djihadistes qui s'attendaient à cet appel de renforts héliportés les attendaient avec une riposte.

C'est devant l'intensité des tirs de Daesh que l'hélicoptère qui essayait d'atterrir a immédiatement rebroussé chemin. Mais dans la confusion, en tentant de se replier, l'un des appareil est entré en collision avec le second.

Cette version ne contredit pas celle fournie par l'état-major français de la force Barkhane qui avait affirmé avoir fait appel à des commandos parachutistes pour soutenir des troupes au sol.

Néanmoins, les deux éléments de l'énigme que clarifie Daesh sont l'embuscade tendue par les terroristes au convoi français et la réaction des djihadistes qui semblent connaître les tactiques de combats de Barkhane.

Ces hommes, tous officiers et sous-officiers, servaient au 5e régiment d’hélicoptères de combat (5e RHC), au 4e régiment de chasseurs (4e RCH), au 93e régiment d’artillerie de montagne (93e RAM) et à la Légion étrangère.

Horizon davantage obscurci, malgré Barkhane

La ministre française des Armées Florence Parly s’est inclinée mercredi au Mali devant les cercueils des 13 militaires.

Une cérémonie d’hommage national, présidée par le président Emmanuel Macron, aura lieu lundi aux Invalides, symbole militaire à Paris, qui accueille depuis le XVIIe siècle anciens combattants et blessés de guerre et abrite le tombeau de Napoléon Ier.

L’armée française a subi avec ce drame une de ses plus grandes pertes depuis l’attentat contre le QG français Drakkar à Beyrouth en 1983, qui avait fait 58 morts.

L’opération française Barkhane mobilise 4.500 hommes dans la bande sahélo-saharienne. Mais, après six ans de présence ininterrompue, l’horizon est de plus en plus obscurci.

Les violences jihadistes persistent dans le nord du Mali et se sont propagées au centre du pays ainsi qu’au Burkina Faso et au Niger voisins. Les pertes sont de plus en plus lourdes pour les armées locales, débordées.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 29/11/2019 à 08h06, mis à jour le 29/11/2019 à 08h46