Vidéo. Mali: réparation des carcasses de motos, une activité qui ne nourrit pas son homme

Le360 / Diemba Moussa Konaté

Le 25/10/2020 à 19h58, mis à jour le 25/10/2020 à 20h16

VidéoLa réparation des carcasses de motocycles est une activité de subsistance, difficile et mal rémunérée, à laquelle s'accrochent pourtant beaucoup de jeunes.

On les aperçoit un peu partout au bord des artères principales de la capitale malienne. Il s’agit des réparateurs des carcasses des motocycles, plus communément appelés "colleurs de façades" de motos Jakarta.

La moto Jakarta, qui tire son nom de la capitale Indonésienne, est arrivée au Mali à partir des années 1999-2000. Les façades de ces engins à deux roues sont essentiellement constituées de matière plastique qui se brise en mille morceaux au moindre choc. Or, les accidents, ce n'est pas ce qui manque, puisque ces motos sont devenues le moyen de transport le plus utilisé dans la capitale malienne.

Quand ce type de moto venait d'arriver sur les bords du fleuve Niger, l'activité de réparation des carcasses était plutôt rentable, mais ce n'est plus le cas, notamment à cause de l'importation de pièces de rechanges neuves à moindre coût.

Néanmoins, certains préfèrent se rendre encore chez le réparateur du coin, notamment parce que plus la moto paraît neuve, plus elle attire la convoitise des voleurs.

Cette activité n'est malheureusement pas sans risque, puisque les réparateurs de façades sont exposés aux maladies pulmonaires, à cause des gaz émanant des plastiques fondus qui constituent la base de leur bricolage.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 25/10/2020 à 19h58, mis à jour le 25/10/2020 à 20h16