Le groupe parti de la localité de Ségué, située sur le plateau dogon et peuplée en grande partie de catholiques, avait été victime de ce rare enlèvement alors qu'il se trouvait en route pour assister à l'enterrement d'un autre abbé.
Les rapts sont monnaie courante dans le pays en proie depuis des années à une crise sécuritaire profonde, en particulier dans le centre, un des foyers des violences jihadistes, intercommunautaires ou crapuleuses qui ensanglantent cette partie du Sahel.
Mais l'enlèvement de cinq membres de la communauté catholique dans ce pays ultra-majoritairement musulman est exceptionnel. On ignore par qui ils ont été kidnappés et pourquoi. Les enlèvements attribués aux jihadistes sont communs dans le secteur où ils ont disparu.
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L'abbé Léon Douyon, curé de Ségué, Thimothé Somboro, chef de village de Ségué, Pascal Somboro, adjoint au maire, et deux autres membres de la communauté catholique, Emmanuel Somboro et Boutié Tolofoudié, ont été relâchés à la suite d'un contact entre un ravisseur et un jeune de Ségué, a dit Cleophas Tienou, un responsable de l'Eglise de Mopti.
"Ils se portent bien mais les assaillants ont gardé leur voiture", et une ambulance est allée les chercher, a-t-il dit."Les conditions de leur libération ne sont pas connues pour le moment", a-t-il poursuivi.
"On sait qu'ils (avaient) été arrêtés par un groupe armé terroriste qui sévit actuellement dans la zone", a dit à l'AFP une source proche du dossier, sans plus de détails.
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"Je confirme la libération des cinq personnes arrêtées lundi. D'après nos renseignements, ils sont bien rentrés à Ségué", a déclaré à l'AFP le colonel-major Abass Dembélé, gouverneur de Mopti.
Les enlèvements, de Maliens ou d'étrangers, sont l'un des aspects de la violence polymorphe qui frappe le Mali. Les motivations en sont diverses, du moyen de pression à l'extorsion.
Un journaliste français, Olivier Dubois, a été enlevé début avril dans le Nord du Mali par des jihadistes affiliés à Al-Qaïda. Une religieuse franciscaine colombienne, soeur Gloria Cecilia Narvaez, enlevée en 2017 par des jihadistes, est considérée comme toujours retenue en otage.