L’Afrique est le continent le moins éclairé. Sur les 1,3 milliard d’individus qui n’ont pas accès à l’électricité dans le monde, 600 millions vivent en Afrique. «L’Afrique est tout simplement fatiguée de vivre dans l’obscurité», a martelé le président de la BAD lors d’une table ronde tenu le 22 septembre 0 New York et dont le thème était «Comment l’énergie peut déclencher la prospérité mondiale».
Aujourd’hui, le déficit en énergie constitue l’un des principaux obstacles à la croissance économique et à la création d’emplois en Afrique et est source de grâce problèmes de santé publique.
D’où l’urgence à fournir de l’énergie à des millions de personnes qui n’y ont pas accès. Et sur ce point, le président de la BAD souhaite des mesures audacieuses pour éclairer l’Afrique d’ici 10 ans.
Pour y arriver, la BAD a lancé un «New deal» pour l’énergie en Afrique. Il s’agit d’un ensemble de solutions à apporter aux problèmes énergétiques du continent dans un paysage technologique et économique en pleine évolution.
Dans ce cadre, et afin de réussir ce challenge, «la BAD va investir 12 milliards de dollars dans différents projets énergétiques au cours des cinq prochaines années, et compte mobiliser environ 50 milliards de dollars auprès du secteur privé», pour régler le déficit en électricité du continent, a annoncé Adesina.
Sur le plan des approches d’électrification du continent, le président de la BAD a souligné qu’«il n’y a pas de dichotomie entre les solutions de réseau et les solutions hors réseau».
Et pour mener à bien cet ambitieux projet d’électrification du continent, «la BAD prévoit de mettre en place un Fonds pour l’inclusion énergétique, renforcer le flux de capitaux privés vers le secteur et apporter ainsi une réponse définitive au problème de l’accès aux financements.
Enfin, conscient que le financement n’est pas le seul obstacle à l’électrification du continent, Adesina a souhaité la mise en place d’un environnement propice et des incitations appropriés aux investissements par le secteur privé.