Le président américain avait promis, lors de sa campagne électorale, de renvoyer les migrants clandestins aux Etats-Unis. Et il a mis en exécution sa menace à travers le « travel ban ». En Afrique, la Somalie, le Kenya, la Guinée et le Tchad ont fait le frais de cette politique.
Dès le 26 janvier 2017, soit six jours après l’investiture, la sévère politique migratoire du nouveau président américain a commencé par l’expulsion de 90 kenyans et somaliens.
Huit mois après, l’administration Trump avait fermé les frontières américaines aux Guinéens. Après des avertissements, la décision de Trump est tombée privant les officiels guinéens de visas pour non coopération de leur pays en matière de rapatriement de ses ressortissants sortis des prisons américaines. Sont concernés, les catégories de visas de non-immigrants de types B (commercial, loisir), F (universitaire), J (visiteur d’échange) et M (étudiant, professeur). La décision demeure jusqu’à nouvel ordre.
Quelques jours plus tard, les Etats Unis ont reproché au Tchad de ne pas lutter efficacement contre le terrorisme. De ce fait, les frontières américaines ont été fermées aux ressortissants tchadiens.
Au fond, l’administration Trump reproche aux Tchad de « regorger de terroristes sur son sol et de ne pas partager de manière efficace des informations avec les agences américaines de renseignements. » Pour les autorités tchadiennes, la mesure était « incompréhensible », « choquante » et « injuste » d’autant plus que leur pays reste un allié incontournable anti-terroriste… Depuis, les deux pays discutent de la levée du « travel ban ». Du 11 au 12 décembre dernier, une délégation américaine s’est rendue à N’djamena pour sortir le pays de la liste des pays terroristes.
En Afrique, l’Erythrée et la Sierra Leone étaient également dans la même liste que la Guinée, mais « le travel ban » a épargné ceux-ci.
Le Soudan, concerné au départ par les interdictions de visas américains, a été finalement retiré de cette liste.