Rabat. Des experts de l'ONU prédisent la mort prochaine de l'UMA

DR

Le 05/10/2017 à 14h35

Lors de la 32e session du Comité intergouvernemental (CIE) sous l'égide de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) de l'ONU, les participants ont prédit la disparition imminente de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) si ses pays rejoignent les ensembles économiques africains.

Mohammed VI avait dit que "la flamme de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) s'est éteinte, parce que la foi dans un intérêt commun à disparu". Huit mois plus tard, les Nations Unies, par le biais de leur Commission économique pour l'Afrique, viennent d'arriver à la même conclusion.

Si la tendance des pays du Maghreb à s'orienter vers les Communautés économiques régionales (CER) autres que l'UMA se confirme, ce sera bientôt la fin de cette alliance régionale maghrébine. La conclusion présentée hier mercredi 4 octobre 2017 lors de la 32ème réunion du Comité intergouvernemental d'experts de la CEA est sans appel. C'est l'agence turque Anadolu qui relaie l'information. 

La Commission économique pour l'Afrique souligne que l'ensemble des pays maghrébins tente d'adhérer à d'autres Communautés économiques régionales (CER), ce qui aura pour tendance de dévaloriser l'UMA. Même l'Algérie, si réfractaire vis-à-vis des pays du continent, ne veut pas être abandonnée sur le bord de la route par les autres pays du Maghreb. Elle n'a pas résisté à la tentation d'intégrer le Common Market for Eastern and Southern Africa (COMESA), selon les participants à cette rencontre sous l'égide de la Commission économique pour l'Afrique.

Ce dernier a déjà accueilli la Libye depuis plusieurs années, au moment où aucune réelle menace ne pesait sur l'UMA, même si tout restait à faire. La Tunisie est en train de frapper à la porte et a eu une oreille attentive. Ce n'est plus qu'une question de temps pour qu'elle soit admise comme membre. L'officialisation est prévue le 20 octobre courant. 

Cette même Tunisie est en train de faire une démarche similaire auprès de la CEDEAO, afin d'en devenir le 17ème membre, après le Maroc qui en sera probablement le 16ème. Car justement, le Maroc sera admis lors du sommet des chefs d'Etat qui aura lieu en décembre prochain à Lomé, au Togo. 

Tout cela a tendance à confirmer le fameux constat de Mohammed VI en janvier dernier lors du sommet de l'Union africaine (UA) à Addis Abeba. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 05/10/2017 à 14h35