Celui qui est né Michel Nzau Vuanda, qui est devenu Bantunani sur la voie du succès et sur les scènes de Dakar, Paris, Bruxelles et désormais Marrakech et Casablanca, semble s'être enticher du Royaume. Justement pour lui, "Perspectives" consacre un univers qui bannit les frontières, surtout quand il est question du continent.
Et puis surgit le titre Casablanca qui permet autant d’explorer l’univers musical de l’artiste que de découvrir Casa-by-night, un samedi soir qui ne doit pas se terminer. "Sunday can wait" (Dimanche peut attendre), le refrain de cette saisissante chanson le suggère d’ailleurs si bien. Mais quand Bantunani dit "Casablanca", La Blanche, il pense autant à la capitale économique du Maroc qu’à Kin, La Belle. "Casablanca est un peu comme Kinshasa, une ville où la vie ne s’arrête jamais", philosophe-t-il.
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Il fallait avoir l’âme d’un artiste qui ne s’impose pas de limites pour oser cette comparaison improbable. Mais sans doute, le confinement y est pour quelque chose. Son album de 12 titres fut composé entièrement durant cette période de mesures sanitaires et le besoin de "s’extirper de son confinement" fait ressembler Milan à Dakar, Paris à Kigali et bien sûr Casablanca à Kinshasa. Dans un monde de plus en plus fermé, un opus comme "Perspectives" permet aux mélomanes autant qu’à Bantunani de justement voir au-delà des murs. Il suffit de tendre l’oreille pour ouvrir le regard. Bravo l’artiste!