C’est désormais officiel. L’Etat camerounais a notifié à la société marocaine ONEE (ex-ONEP) le non renouvellement de son contrat d’affermage sur l’eau potable. Les autorités camerounaises, par le biais du ministre camerounais de l’Energie et de l’eau, ont annoncé officiellement le non renouvellement du contrat d’affermage du service public de l’eau potable avec le consortium marocain formé par les sociétés ONEE, MedZ, Delta holding et le cabinet conseil en travaux publics Ingema.
Ainsi, une correspondance a été adressée le 3 août 2016 au directeur général de la Camerounaise des eaux (CDE), filiale camerounaise du consortium au Cameroun, lui signifiant que «sur les très hautes instructions de la hiérarchie, ledit contrat ne sera pas renouvelé à son terme. La présente valant notification formelle de la réponse de l’autorité affermante», lit-on dans investiraucameroun.com.
Cette correspondance est une suite à la demande de renouvellement du contrat d’affermage pour une période de 5 ans sollicité par le consortium marocain.
Comme nous l’avions annoncé en avril dernier, une correspondance du secrétaire général de la présidence camerounaise donnait instruction à ce que le contrat du consortium ne soit pas renouvelé Sur instruction du président Paul Biya, il y était question de remplacer l’entreprise marocaine par une autre société.
A l’époque, la presse camerounaise avait justifié ce non renouvellement du contrat par un contexte de pénurie d’eau potable sur le territoire camerounais, notamment à Douala et Yaoundé.
Ce contrat est d’une durée de 10 ans. Reste à savoir à quelle date exacte prendra fin ce contrat. En effet, pour la partie camerounaise, le contrat a été paraphé en décembre 2007 et en conséquence, le contrat arrive à terme en décembre 2017. Toutefois, pour la partie marocaine, comme nous l’avait indiqué Brahim Ramdane, directeur général de CDE, dans une correspondance, «les parties sont liées par un contrat d’affermage et un contrat de performances d’une durée de 10 ans qui a commencé depuis le 2 mai 2008». En clair, la date de fin du contrat risque de constituer un point d’achoppement entre les deux parties.
Enfin, concernant les réalisations, le consortium marocain avance des résultats positifs avec un nombre d’abonnés qui est passé de 230.000 à 400.000 entre 2007 et 2015 en plus d’une amélioration qualitative et quantitative de la distribution de l'eau potable.