Comme il fallait s'y attendre, le président Kaboré, invité d'honneur de cette cinquième édition du Forum Afrique développement a été interpellé à propos de la demande du Maroc d'intégrer la CEDEAO. Son pays, le Burkina Faso, faut-il le rappeler est l'un des 15 membres de l'organisation que souhaite rejoindre le Maroc, juste trois semaines après son retour dans sa grande famille africaine.
Sa réponse a été on ne peut plus claire. La demande doit être soumise à la Conférence des chefs d'Etat qui est l'organe souverain pour l'admission d'un nouveau membre, a-t-il laissé entendre en substance. Pour lui, il s'agit avant tout de favoriser l'intégration africaine comme il l'a d'ailleurs dit au préalable dans son discours inaugural. "Les pays africains doivent oeuvrer pour la mise en place d'une zone de libre-échange comme le préconise l'Union africaine", avait-il souligné. Et quand le micro lui est tendu, abordant à nouveau cette question, il ajoutera que "tout ce qui peut mener vers l'intégration de nos pays respectifs doit être favorisé".
En somme, aujourd'hui, l'intégration de la CEDEAO par le Maroc comme membre à part entière, est avant tout une question politique, qui dépend du bon vouloir des chefs d'Etat devant se pencher sur cette demande. Cependant, a priori les conditions sont réunies et plaident en faveur de l'intégration par le Maroc d'une des communautés économiques les plus dynamiques du continent.