Maroc: Jacobs Engineering S.A s'implante en Côte d’Ivoire et en Ethiopie

Abidjan.

Abidjan.. DR

Le 23/09/2016 à 14h42, mis à jour le 23/09/2016 à 14h46

La joint-venture marocaine du groupe OCP et Jacobs Engineering S.A (JESA), entame son implantation en Afrique subsaharienne. Les premiers bureaux d’implantation de cet acteur majeur de l’ingénierie, du management de projet et de conseils seront ouverts en Côte d’Ivoire et en Ethiopie.

A l’instar d’OCP Africa, filiale du groupe OCP dédiée au développement du leader mondial des phosphates en Afrique, Jacobs Engineering S.A, joint-venture du groupe OCP et de l’Américain Jacobs Engineering Inc, Jacobs Engineering S.A, entame son déploiement au niveau du continent.

La signature du contrat de maîtrise d’ouvrage déléguée (MOD) du projet portant sur la construction de la nouvelle gare routière internationale interurbaine d’Abidjan par Abdelaziz El Mallah, directeur général de JESA, et Adoum F. Dennis, président du Groupe Dennis, le 20 septembre courant a été l’occasion pour JESA de lever le voile sur ses ambitions de développement en Afrique.

Selon El Mallah, cette internationalisation de JESA est naturelle dans le sillage de la coopération sud-sud prônée par le Maroc et nécessaire pour atteindre les objectifs de croissance ciblés par la joint-venture (15% par an).

Ainsi, dans ce cadre, l’Afrique subsaharienne demeure un terreau fertile pour JESA qui intervient dans divers secteurs : mines et minéraux, chimie, infrastructures de transport, ouvrage d’art, assainissement, eau et environnement, énergie, bâtiment, conseils et études sectoriels, etc. Outre les ressources naturelles importantes dont regorgent le continent africain (or, manganèse, phosphate, bauxite, fer, terres agricoles, etc.) faiblement exploitées, l’Afrique subsaharienne souffre d’un déficit infrastructurel criant (routes, autoroutes, chemin de fer, ports, aéroports, assainissement, etc.). Autant de domaines porteurs dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, notamment ceux engagés dans des programmes ambitieux de mise en place des infrastructures de base et qui affichent des croissances exceptionnelles dont l’Ethiopie et la Côte d’Ivoire.

D’ailleurs, l’une des raisons du choix d’Abidjan et d’Addis Abéba pour l’ouverture des premiers bureaux de JESA sur le continent est, selon le directeur général de JESA, les fortes croissances de ces deux économies, qui affichent chacune des taux de croissance annuel autour de 10% depuis plus de 5 ans, en dépit de la morosité qui prévaut au niveau mondial.

Outre ces deux pays, JESA cible aussi d’autres pays dont le Sénégal où il réalise un grand complexe résidentiel, le Gabon, le Ghana, le Nigéria, entre autres. Des pays engagés dans des projets d’infrastructures de base (tramway, chemin de fer, autoroutes, ports, etc.) et dans l’extraction des ressources minières.

Au delà, avec la côte d’Ivoire à l’ouest et l’Ethiopie à l’est du continent, JESA ambitionne de couvrir les deux ensembles régionaux - Afrique de l’ouest et Afrique de l’est - via ses nouveaux bureaux pour capter davantage de marchés en jouant sur la proximité. Pour El Mallah, ces implantations permettront de couvrir de nouveaux marchés, de créer des emplois, de réaliser des transferts de savoir-faire qui ne manqueront pas d’impacter positivement les écosystèmes dans ces pays.

Pour mener à bien son développement sur le continent, JESA, selon son directeur général, compte sur des équipes très diversifiées d’environ 1200 employés et sur celles qui seront recrutées dans les pays d’implantations et formées par la joint-venture.

Cette internationalisation de JESA, via sa filiale à 100% JESA international titulaire du statut Casablanca finance city (CFC), rentre dans le cadre de la stratégie globale du groupe OCP, leader mondial des phosphates, qui fait désormais du développement en Afrique subsaharienne une priorité.

A ce titre, JESA suit en quelque sorte la filiale OCP Africa qui démarre également son internationalisation africaine par la Côte d’Ivoire et l’Ethiopie en y construisant des unités de production d’engrais. Des choix qui s’expliquent par les potentiels exceptionnels agricoles de ces deux pays.

Créée en 2009, la joint-venture, capitalisant sur l’expertise et le savoir-faire du groupe OCP, avec une expertise avérée dans les industries chimiques, et l’Américain Jacobs Engineering S.A, leader mondial dans l’ingénierie des infrastructures, du bâtiment, des ménagements urbains ou encore de l’énergie.

Par Moussa Diop
Le 23/09/2016 à 14h42, mis à jour le 23/09/2016 à 14h46