Côte d’Ivoire–Maroc: le débarcadère d’Abidjan bientôt construit

Emplacement de la future débarcadère d'Abidjan.

Emplacement de la future débarcadère d'Abidjan. . DR

Le 26/08/2016 à 16h34, mis à jour le 26/08/2016 à 17h13

Financé en partie par la Fondation Mohammed VI, le projet du débarcadère de Locodjro, dans la commune d’Abidjan, est en cours de finalisation. L’ouvrage est au centre d’un atelier de réflexion ouvert ce jeudi à Dabou, près d’Abidjan.

Le débarcadère de Locodjro, dans la commune d’Attécoubé à Abidjan sera bientôt lancé. La municipalité, la chefferie traditionnelle, les coopératives de pêcheurs et le bureau technique en charge du projet planchent depuis ce 26 août sur la validation des documents d’exécution de l’infrastructure.

Financé à hauteur de 1,751 milliards FCFA, soit environ 2,67 millions d’euros, par le Royaume du Maroc, via la Fondation Mohammed VI, pour un coût total de 2,65 milliards FCFA, soit 4,04 millions d’euros (le reliquat financé par le gouvernement ivoirien), ce projet marque l’excellence des relations entre Abidjan et Rabat.

L'ouvrage, d'après le plan présenté aux participants, comprend une halle aux poissons, une fabrique de glace, une chambre froide, des espaces de fumage de poisson, de stockage, un dispensaire, une crèche et une zone aménagée de débarquement. 

Selon Salif Koné, responsable de l’entreprise en charge de la construction, le débarcadère offrira des «conditions de travail hygiéniques et disposera des infrastructures pour conserver à la fois le poisson frais et fumé».

C’est le 24 février 2014, lors de la visite du Roi Mohammed VI en Côte d’Ivoire que la convention de financement du projet a été signé. Le Maroc s’est en outre engagé, en juin 2015, lors de la dernière visite du souverain chérifien à Abidjan, à financer entièrement pour 20 millions de dirhams la construction d’un autre débarcadère dans la ville côtière de Grand-Lahou (à une centaine de kilomètres à l’ouest d’Abidjan).

Selon le ministère ivoirien des Ressources halieutiques, la réalisation de ces projets permettra d’accroître la production nationale de poissons, encore artisanale, à 200.000 tonnes d’ici 2020 contre 60.000 tonnes en 2015.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 26/08/2016 à 16h34, mis à jour le 26/08/2016 à 17h13