Sénégal: bloqué à Dakar, le réalisateur marocain Ali Essafi revient sur son calvaire

VidéoLe réalisateur marocain, Ali Essafi, est bloqué à Dakar, où il était venu participer à la Biennale des arts. Après avoir perdu sa carte de séjour française, il se voit aujourd'hui obligé de passer par la case demande de visa alors qu'il séjourne en France depuis 40 ans. Le cinéaste rumine sa colère.

Le 07/06/2022 à 18h08, mis à jour le 07/06/2022 à 18h12

Tout était bien parti pour Ali Essafi, réalisateur marocain résidant en France, qui est à Dakar dans le cadre de la Biennale de l’art africain contemporain, jusqu’à ce qu’il perde ses pièces d'identité parmi lesquelles sa carte de séjour française, ce qui rend son retour en France problématique.

Ce qui ne devait être qu’une formalité, après la déclaration de perte et l’obtention d’un certificat, s’avère être un vrai calvaire pour le réalisateur qui vit en France depuis maintenant 40 ans.

Le cinéaste a en effet été interdit d’embarquer avec le certificat justifiant la perte de sa carte de séjour et les autorités françaises à Dakar lui ont demandé de formuler une demande de visa. Ali Essafi a donc été obligé de déposer une demande de visa Schengen comme s’il allait se rendre en France pour une simple visite. 

Il a d'abord tenté de s'inscrire sur la plateforme en ligne, mais elle était saturée, lui refusant toute possibilité d'obtenir un rendez-vous. Il a toutefois pu déposer son dossier en se rendant directement à l'agence en charge des visas.

Mais entre-temps l'affaire a déjà fait du bruit et serait remonté jusqu'à l'Elysée. Un conseiller du président Emmanuel Macron serait intervenu auprès du consul de France à Dakar et lui aurait demandé de trouver une solution efficace et rapide. En effet, un responsable du consulat a déjà appelé le cinéaste pour l'assurer d'un dénouement positif de sa situation.

Déboussolée, perdu et inquiet pour ses affaires, Ali, qui dit subir une discrimination, envisage tout de même de porter plainte dès son retour en France, où une famille inquiète l’attend.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 07/06/2022 à 18h08, mis à jour le 07/06/2022 à 18h12